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Journal d'un TELien (30)


Journal d'un TELien (30)

Lundi 10 mai 2004.

Je crois que cette fois, je ne supporte plus la " connerie "…

Il y a celle des enfants, dont le seul rêve est de devenir adulte.

Il y a celle des voisins, dont le passe-temps favori est de jeter les yeux au-dessus de la clôture.

Il y a celle des Bons Dieux, dont la marotte est d’en user volontiers avec les âmes.

Il y a celle des serviettes de bain, dont les infidélités sont patentes.

Il y a celle des PDG, dont l’unique capacité est de faire retrousser les manches des subalternes.

Il y a celle des chiens, dont la haine pour les chats n’a d’égal que l’amitié pour les puces.

Il y a celle des belles-mères, dont l’humeur est au passé composé.

Il y a celle des animateurs TV, dont la célébrité est inversement proportionnelle au talent.

Il y a celle des amoureux, dont l’erreur est de faire confiance à la pâte dentifrice.

Il y a celle des emplois du temps, dont l’énergie à se faire respecter est d’un rare et enquiquinant abus de pouvoir.

Il y a celle des ministres, dont l’orgueil des portefeuilles déforme la poche des yeux.

Il y a celle des aspirateurs, dont les services bruyants nuisent à la qualité de la musique.

Il y a celle des carrefours, dont les caprices aiment conduire aux imprudences.

Il y a celle des roses, dont la cherté est une pousse au crime.

Il y a celle des oignons, dont la seule ambition est de faire pleurer les durs à cuire.

Il y a celle des adjudants-chefs, dont l’impuissance se mesure aux coups de gueule.

Il y a celle des rues, dont la grande appétence est de faire grand cas de la rumeur.

Il y a celle des camionneurs, dont les folles embardées sont les rabatteuses des fossés.

Il y a celle des publicités, dont la roublardise est d’utiliser les bons sentiments pour en faire naître de mauvais.

Il y a celle des bâtonnets de surimi, dont les saveurs molles abusent les naïfs.

Il y a celle des étiquettes, dont les énoncés n’en finissent pas d’emmurer.

Il y a celle des rideaux, dont les plis n’ont que l’idée de tromper leur monde.

Il y a celle des doigts de pied, dont les chagrins virent à la bêtise chaque fois que la balade vire au vinaigre.

Il y a celle des optimistes, dont le petit doigt est toujours assez gros pour cacher le nuage.

Il y a toutes les autres, dont on rit de peur d’en pleurer.

Il y a la mienne, dont s’amuse la galerie.

 

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de Dominique Boucher

 




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